nov
03
2010

“Cougar man”

En attendant de trouver un logement pour l’hiver, je suis hébergé chez Clarence.  A 84 ans, ce bonhomme, ancien prisonnier de guerre, et ancien maçon à de l’énergie à revendre, et des histoires de cougars et de grizzly à la pelle. Il faut dire qu’à 74 ans il a été un des rares à survivre à une attaque d’un “chat”, comme on l’appel ici. les crocs plantés dans la tête, il a réussi à se battre à mains nues contre l’animal, en mettant sa main dans la gueule du carnassier pour l’empêché de l’atteindre. De l’autre bras resté libre il à maintenue sa tête contre son torse et essayé de l’étouffer, c’est un ami qui l’accompagnait qui a mit fin aux jours de l’animal. Clarence s’en est sortit de justesse, avec un doigt en moins et avec des morsures qui ont frôlé la carotide de quelques mm seulement!!!

Depuis, il ne parle plus que de chasse et du danger que représente ces animaux prêt à s’attaquer aux humains. Dans la vallée, les histoires de visites de grizzly et de cougars se multiplient. Il faut dire que maintenant sans nourriture donnée par la forêt perturbée, les animaux n’hésitent plus à visiter les poulaillers et renifler de très prêt chats et chiens en maraudes. Voir un cougar de prêt est une occasion unique, une rencontre magnifique… Mais celui que j’ai vu à quelques mètres de moi seulement était prêt à tout pour trouver à manger, même à mourir. Car le dernier endroit où il faut aller pour ces bêtes là c’est bien la maison de Clarence.  il devait certainement attendre patiemment que l’on parte de la maison pour commettre ses mefaits, il planquait sous un vieux camion et reluquait avec appétit le chien qui lui aboyait dessus. C’est ainsi que je l’ai repéré et observé. Le vieux chasseur n’a pas fait de sentiments, à sortit son fusil et l’a abattu d’un seul tir, précis et fatale.  Son 35ème en 40ans de chasse. Lorsqu’il y a un problème avec ce genre d’animaux, c’est lui ou son fils  qu’on appelle.

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Ici les "chats" ont mauvaise réputation

la maison de clarence

la maison de clarence

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ici c'est un grizzly qui s'est trop approché d'un poulailler

Pour moi, c’est un coup dure de voir ses animaux tués juste pour quelques volailles, j’aiderai cependant à dépecer le Grizzly et à récupérer un peu de viande pour le gouter.  Afin que son esprit puisse rester libre, et non pas cloué à un mur avec sa peau, je prélève quelques poils et confectionne  un sac en cuire pour les recevoir. J’espère ainsi que son esprit m’accompagnera dans mon voyage à venir.

Il est clair qu’il devient très dangereux de se promener en forêt, tout le monde le dit. Mais moi, attristé par ces évènements, je m’enfuie, là où je me sens chez moi, où je respire la vie. je pars pour une ballade en montagne, sur les hauteurs, respirer la vie et non pas la mort.

Prendre du recul sur les hauteurs fait du bien

Prendre du recul sur les hauteurs fait du bien

reflexion dans mon "temple" aux big cedars

reflexion dans mon "temple" aux big cedars

La puissance des anciens m'apaisent

La puissance des anciens m'apaisent

Ecrit par Asso Kernunos in: Canada | Mots-clefs :, ,

Un commentaire »

  • alice

    Woah! Impressionnant bonhomme (il a la tête à Popeye), impressionnants animaux… Je comprends ce vieux coriace, après avoir réchappé à l’appétit d’un pareil matou, il ne fait plus de sentiments effectivement…
    Pauvres bêtes ! C’est terrible de se dire qu’elles ont le choix entre crever de faim dans la forêt et risquer leur peau pour une poule ! Il n’y a plus qu’à espérer que la nature cicatrise promptement; en général, quand il n’y a plus de nourriture, il me semble que les animaux sauvages se reproduisent en moins grand nombre (un seul petit au lieu de jumeaux pour les ours, une seul couvée au lieu de deux chez les oiseaux habitués des doublons, par exemple)…
    Enfin, c’est une sorte d’instinct de sauvegarde automatique,où les hormones et la biologie des animaux s’adapte d’elle-même aux éléments et au biotope, afin de garantir les meilleures conditions de survie pour les petits à venir. Un rééquilibrage naturel, quoi. C’est un truc qui m’a toujours fascinée. Je leur souhaite un bon courage. L’hiver va être rude pour eux aussi ! D’ailleurs, y-a-t-il quelquechose d’organisé pour aider les animaux sauvages, en raison des dégâts occasionnés par l’inondation? On pourrait l’imaginer, même si s’occuper des dégâts côté humain doit déjà être un énorme boulot. Qu’en est-il ?
    Quant à toi, reste tout de même prudent… Tes photos sont splendides et on sent bien que ce pays te va comme un gant… Mais il n’y a aucune raison pour qu’un cougar ou un grizzly, si affamé soit-il, nous prive du plaisir de te lire et de te revoir dans quelque temps ! Mon égoïsme humain passe devant ma compassion pour ces braves bêtes. Qu’elles veuillent bien m’en excuser. Je préfère mon ami à leurs moustaches et autres museaux renifleurs de miel… Encore une fois, bonne chance à eux.

    Et gros bisous à toi ! On a un automne magnifique et flamboyant à souhait et on a croulé sous les champignons. Il fait doux… Ciel gris pâle derrière, feuillages orangé-roux-jaune d’or-vert mousse et troncs bruns-noirs devant, herbages vert-très vert en bas… Quel beau tableau !

    Bises et tendresses d’ici

    Alice

    Comment | 3 novembre 2010

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