Retour éclair sur la terre de mes pères
Le destin est parfois surprenant, à tel point qu’il me projette là où je m’y attendais le moins!
A cause, ou grâce à un document administratif important à signer, je me vois dans l’obligation de faire un aller-retour en Bretagne. Une chose impensable il y a quelques mois dans mon esprit, tant je m’était fait à l’idée de ne pas revoir ma terre natale d’ici encore un bout de temps.
La valse des aéroports reprend de plus belle à mon grand désarroi, pour atterrir un peu ébahit sur ma terre ancestrale. Le plus étonnant dans tout ça, c’est que je rejoins les traces de Marilia, revenue elle aussi pour un aller-retour rapide. Une étrange sensation m’envahit en parcourant les chemins sinueux et bocagers qui me conduisent à mon village. « Douceur et quiétude »,tels sont les mots qui me viennent à l’esprit. Un environnement sculpté depuis des siècles par les mains des paysans, cherchant à optimiser la moindre parcelle de terre.
Contraste saisissant avec tous ces pays traversés où l’impression d’une nature forte et sauvage est omniprésente. Des grandes forêts de Taïga Russe où Canadienne, en passant par les steppes Kazakh, les montagnes arides Kirghize où le désert de Gobi en Mongolie, la même impression demeure :La nature sauvage domine, vous pénètre, elle est partout tout atour de vous et ce, malgré son exploitation intense.
Je redécouvre presque avec émerveillement ces lieux où j’ai passé quinze années de ma vie, comme si avec le recul, j’y venais pour la première fois, avec des yeux neufs ; Et puis mon esprit à du mal à l’admettre : Je suis de retour à Trémargat.
« Revenue, mais pas rentrer », c’est ce qu’il me plait à dire aux amis qui me retrouvent, tout surpris de me voir là, parmi eux. De longues retrouvailles chargés d ’émotions ponctuent ces quelques semaines de break. Je raconte mon voyage et m’informe de ce qu’il s’est passé au village pendant mon absence. L’émotion et la joie grandissent encore lorsque, sous la hutte, lors de l’équinoxe de printemps, je me retrouve à suer, entouré d’amis chers, pour apprécier cette « médecine de la terre » qui fait tant de bien au corps et à l’esprit.
Dans ma tête, tout se brouille. Recevoir tant d’amour me fait vaciller. Je me trouve entre deux mondes : L’un est mon village, avec cette incroyable envie d’y vivre maintenant et de partager cette vie avec ces hommes qui y habitent. Les rêves et les projets future s’entremêlent et me font comprendre une fois pour toute où je désire passer le reste de mon existence, comme une évidence.
L’autre, est ce voyage entreprit depuis deux ans et encore inachevé : Un chemin sous le signe de la terre, avec cette envie d’apporter ma pierre à l’édifice pour la compréhension d’une planète bien vivante mais fragile. D’aider à la protection de ces milieux si exceptionnelles et vitaux que sont les anciennes forêts.
Il me faut donc reprendre ce chemin entamé et faire mon possible pour transmettre le message.
Ce second départ est plus difficile que le premier, mais tel une batterie que l’on recharge, ce séjour éclair m’a permis de me revitaliser, d’affirmer mes choix.
Grâce à l’encouragement des amis et l’amour d’une femme, je me sent prêt pour cette nouvelle étape du voyage, et, reprenant une nouvelle fois un vol retour, je rejoins la vallée qui m’a accueillit durant l’hiver.
Le voyage peut reprendre
Un commentaire »
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Merci de nous avoir accordé quelques heures dans ton retour ! Et bonne suite pour le voyage…
Prends bien soin de toi !
Bisous
Alice & Cie